De nouvelles pistes pour la neutralité climatique de l’UE en 2050

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Une analyse d’impact a été publiée par la Commission le 6 février 2024, donnant des pistes pour atteindre l’objectif de neutralité climatique de l’UE d’ici à 2050. 

Elle préconise une réduction nette des émissions de gaz à effet de serre de 90% d’ici à 2040 par rapport aux niveaux de 1990. Après les élections européennes, la future Commission fera une proposition législative et devra être approuvée par le Parlement européen et les Etats membres. 

Cet objectif climatique a pour but d’aider aussi bien l’industrie que les investisseurs, les citoyens et gouvernements européens à la prise de décision pour atteindre la neutralité climatique. Cela permettrait d’établir des plans d’investissement sur le long terme, de renforcer la résilience et l’indépendance énergétique de l’Europe et de lutter contre la réduction du PIB de l’UE estimée à 7% d’ici 2100 en cas d’inaction climatique. 

Pour atteindre cet objectif, la Commission préconise de mettre en œuvre intégralement la législation existante visant à réduire les émissions d’au moins 55% d’ici à 2030. Elle souhaite aussi que le pacte vert devienne un accord de décarbonation industrielle. La tarification du carbone et l’accès au financement sont des enjeux qui devront être discutés. Pour autant, la Commission n’oublie pas l’aspect social impliquant équité et solidarité, la transition attendue devra être juste. Tout cela nécessitera impérativement un dialogue ouvert avec toutes les parties prenantes. 
Enfin, la Commission précise qu’il faudra réaliser concomitamment des réductions des émissions et des absorptions de carbone. Il sera nécessaire de pouvoir le stocker et le capter. Les absorptions de carbone pourront permettre de générer à terme des émissions négatives. 

Concernant le secteur de l’énergie, une décarbonation complète après 2040 est attendue, ainsi qu’une diminution de la dépendance aux combustibles fossiles entre 2021 et 2040. Le secteur des transports, via des solutions technologiques et la tarification du carbone, devrait se décarboner. Le secteur agricole pourrait également être un acteur important, en assurant une production alimentaire suffisante et en renforçant la capacité des sols et des forêts à absorber du carbone. Pour le secteur des technologies propres, il devra être soutenu par des investissements et des aides publiques.