L’IA ne signe pas la fin de l’employabilité en cabinet, mais le début de nouvelles missions

Invitée du 13 h de France Inter jeudi 16 novembre, Cécile de Saint Michel, présidente du Conseil national, a une nouvelle fois exprimé sa confiance envers l’IA générative, synonyme selon elle d’une nouvelle manière pour la profession comptable d’exercer ses fonctions, et envers la capacité d’adaptation de cette dernière face aux évolutions.


Un an après l’irruption de ChatGPT, le 30 novembre 2022, les chiffres sont éloquents : 18 % des entreprises françaises utilisent au quotidien l’IA générative et elles vont y avoir de plus en plus recours. Faut-il se réjouir de sa présence ? Ou au contraire la craindre ? 


VERS UNE PLUS GRANDE PERFORMANCE DES EXPERTS-COMPTABLES...


Présidente de l’une des dix professions qui vont être bouleversées par l’IA selon l’OCDE, Cécile de Saint Michel voit dans l’IA, à l’instar des 90 % d’experts-comptables sondés, une formidable opportunité de transformation pour la profession comptable. À condition pour l’IA d’évoluer encore, car selon elle, “pour le moment ChatGPT est une intelligence artificielle généraliste. Les experts-comptables attendent une IA beaucoup plus spécialisée pour en arriver à une automatisation complète de leurs tâches”. 


En effet, l’IA est déjà présente dans les logiciels, notamment pour la saisie comptable qui s’est entièrement automatisée, permettant un gain de temps et de performance dans l’analyse des comptes, comme l’explique Cécile de Saint Michel : « L’IA va aider les experts-comptables à détecter les risques de défaillance d’entreprises bien en amont pour pouvoir mieux accompagner les clients et prévenir ces risques de défaillance ». L’IA ne remplacera ainsi pas l’intervention humaine, toujours indispensable pour détecter des irrégularités dues par exemple à des cas particuliers. 


… ET DE NOUVELLES MISSIONS ET EMBAUCHES


L’IA ne signe ainsi pas la fin de l’employabilité des collaborateurs des experts-comptables, mais va leur proposer au contraire de nouvelles perspectives en termes de tâches et de missions. Le CNOEC accompagne d’ailleurs ces changements grâce à son grand plan de formation, Profession Comptable 2030. 


Un dispositif indispensable à l’égard de la part des 170 000 salariés des cabinets qui vont être concernés par cette évolution de leurs missions, de l’ordre de 70 %. Une masse salariale appelée aussi à évoluer à la hausse, puisque l’utilisation de l’IA va entraîner une nouvelle masse de données qu’il faudra traiter et analyser.

 

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